Nous avons préparé un guide reprenant les principales consignes à suivre en cas de situations d'urgences, d'accidents de la vie, ou de signes de maltraitance.
1) Prévenir plutôt que guérir
Les mesures de prévention
- Être vigilant, attentif, ne jamais laisser un enfant sans surveillance
- Expliquer les risques du danger à l’enfant
- La prudence est de choisir du matériel de puériculture dont la conformité aux normes est attestée par la norme NF de puériculture. Ces « articles de sécurité » ne doivent pas limiter la surveillance de l’intervenante qui doit être constante.
- La table à langer : elle doit être stable, à bords relevés, pour que l’enfant ne puisse pas rouler et tomber. Les matelas à langer que l’on peut poser sur le lit sont certainement une bonne solution. L’essentiel étant de ne jamais quitter l’enfant des yeux. Ne pas se retourner pour attraper une couche ou une serviette. Prendre l’enfant dans ses bras si l’on doit répondre au téléphone ou ouvrir la porte.
- La chaise haute : elle doit comporter un harnais ou une ceinture de maintien et des systèmes de verrouillage efficaces. Ne pas mettre un enfant de moins de 6 mois dans une chaise haute. Ne pas laisser un enfant seul dans une pièce, même s’il est attaché sur sa chaise.
- Couffins et sièges relax : ils ne doivent jamais être posés sur une table ou un meuble en raison du risque de chute mais posés à même le sol. L’enfant doit toujours être attaché dans son relax.
- Poussettes : elles doivent comporter un dispositif de verrouillage les empêchant de se replier. L’enfant doit toujours être attaché dans sa poussette.
- Trotteurs : ils exposent aux chutes dans un escalier ou une pente.
- Lits et sièges auto : ils sont obligatoires depuis le 1er janvier 1992. Le lit auto doit être fixé sur les points de fixation des ceintures, perpendiculaires à la route et est utilisable jusqu’à 6 ou 8 mois. Le siège auto prend ensuite le relais.
- Les lits superposés : ils sont responsables d’un nombre important de chute suivies dans 60% des cas d’un traumatisme crânien et dans 14% d’une fracture.
Les accidents les plus fréquents
- De 1 à 3 mois : étouffement par un oreiller ou une couette, étouffement par régurgitation de lait
- De 4 à 6 mois : début de la préhension. Le risque principal est la chute d’une table à langer ou d’un couffin posé sur une table
- De 6 à 9 mois : l’enfant porte tous les objets à sa bouche et se tient assis. Risque d’ingestion et d’inhalation de corps étrangers, chutes, noyade dans une baignoire.
- De 9 à 12 mois : déplacements à quatre pattes. Ingestion d’objets que l’enfant va chercher n’importe où, intoxication par plantes d’appartement, produits ménagers. Brûlures électriques par prise ou rallonges, chutes (escaliers, chaise haute).
- De 12 à 18 mois : l’enfant veut tout toucher et tout goûter.
- De 18 mois à 2 ans : c’est la période du risque maximum mais aussi l’âge auquel l’enfant commence à comprendre les explications simples.
- A partir de 2 ans : l’enfant qui peut se déplacer de plus en plus normalement n’a pas de vraie notion du danger. Cette acquisition se fera lentement et progressivement.
- Entre 3 et 6 ans : l’éducation au risque est possible. L’aspect éducatif est très important dans une stratégie de prévention des accidents.
Les cas d'urgence chez Babychou Services
L’urgence est le caractère de ce qui “nécessite d’agir vite”.
- Retard dans votre prise de mission
- Enfant malade dont l’état général s’aggrave
- Accident domestique (chutes, brulures, intoxication)
- Accident lors de sortie en plein air (entorse, fracture, plaies)
2) Agir en cas d'urgence
1️⃣
Garder
son calme !
🧘🏼
La panique deviendrait un risque supplémentaire et ferait perdre de précieuses minutes.
2️⃣
Protéger
du suraccident
🫸🏼
Eliminer le danger au plus vite pour éviter d’engendrer d’autres situations de danger. Evacuer la victime et l’éloigner du danger.
3️⃣
Comprendre l’état de la victime
👁️🗨️
Qu’est-il arrivé exactement ? Où se situe la blessure ? Quel produit ou quel objet a été ingéré ? Connaître l’état de la victime afin de pouvoir l’expliquer aux secours.
4️⃣
Alerter
les secours
📱
Se faire aider au plus vite par des gens compétents,
en composant le 112
3) Conduite à tenir dans les cas les plus fréquents
Dent cassée :
Donner l’eau froide ou des glaçons à l’enfant en cas de saignement afin de favoriser l’hémostase. Dans tous les cas consulter un dentiste.
Entorses et foulures :
Dans tous les cas, commencer par refroidir la zone sensible (afin d’atténuer la douleur, limiter l’œdème et réduire l’inflammation) en la mettant sous l’eau ou en la recouvrant de glaçons. Bander le membre afin de l’immobiliser. S’il y a suspicion de fracture, conduire l’enfant chez le médecin.
Corps étrangers :
Pour les corps étrangers visibles dans le nez, l’oreille, l’œil, sous la peau : appeler immédiatement le 15 et suivre les instructions du médecin.
Morsures :
Si la plaie est peu importante et d’aspect non inquiétant, bien nettoyer la zone à l’eau et au savon, désinfecter et mettre une compresse. Consulter le médecin pour contrôler la cicatrisation. Prendre des renseignements concernant l’état de santé de l’animal. Si la plaie est sanglante et d’aspect inquiétant, contacter le 15 et maintenir une compresse sur la plaie en attendant l’arrivée des secours.
Piqures d'insectes :
Identifier l’insecte piqueur, dans le cas d’une réaction locale, appliquer de la glace. Dans le cas de réactions plus importantes, contacter le SAMU. En prévention, éviter les situations à risque comme les repas à l’extérieur, utiliser des anti-moustiques et couvrir la peau.
Doigt sectionné :
Appeler le 15 et suivre les instructions du médecin. Comprimer la plaie avec un linge propre mais surtout ne pas faire de garrot. Récupérer le doigt sectionné, le nettoyer avec une compresse, l’entourer d’un linge propre et le placer dans un sac avec glaçons en le retournant de temps en temps afin d’éviter qu’il gèle. Conduire l’enfant à l’hôpital en prenant soin de ne lui donner ni à boire ni à manger.
Luxation et fractures :
Appeler rapidement le 15, ne pas déplacer l’enfant, immobiliser le membre atteint, ne donner ni à manger ni à boire à l’enfant, le couvrir en attendant les secours.
Petites plaies :
Nettoyer la zone à l’eau et au savon avec une compresse en allant du centre vers l’extérieur de la plaie. Mettre un pansement.
Griffure :
Bien nettoyer la plaie à l’eau et au savon, appliquer un antiseptique et faire un pansement. En cas de surinfection, contacter le médecin.
Piqures par aiguilles :
Les piqûres par aiguilles dans un parc ou sur un terrain de jeux : bien désinfecter la plaie, tenter de retrouver l’aiguille afin de réaliser les tests VIH et hépatite B. Informer l’enfant sur les risques des aiguilles oubliées. Les situations listées ci-dessus, permettent d’avoir un panel des situations d’urgence, et l’attitude adéquate à avoir, seule votre vigilance et votre attention à l’égard des enfants permettra d’anticiper l’urgence.
Doigt pincé :
Placer le doigt 10 minutes sous l’eau froide afin d’atténuer la douleur. Si la douleur persiste, utiliser une pommade à base d’arnica. Si le doit gonfle, emmener l’enfant aux urgences pour éliminer la possibilité d’une fracture. Si le doigt saigne, désinfecter avec un antiseptique doux. Si l’ongle est décollé, une consultation médicale s’impose dans les meilleurs délais, il y a risque de fracture, ne donner ni à boire ni à manger à l’enfant.
Les traumatismes crâniens :
Si l’enfant reste conscient et pleure, que le choc se résume à une simple bosse, continuer à surveiller l’enfant et appeler le médecin à la moindre anomalie. Si l’enfant a perdu connaissance quelques instants et a repris connaissance complètement, il faut l’amener à l’hôpital immédiatement pour un contrôle. Si l’enfant ne reprend pas connaissance, il faut le placer en position latérale de sécurité et appeler le 15 (SAMU) ou le 18 (Pompiers).
Plaies profondes et étendues :
Arrêter le saignement en comprimant la plaie 3 à 5 mn avec une compresse stérile ou un linge propre, nettoyer avec un désinfectant et retirer les petits corps étrangers visibles, mettre un pansement. En cas de plaies profondes, amener l’enfant aux urgences.
Morsure par serpent ou vipère :
Faire un garrot quelques centimètres au-dessus de la morsure dans la première demi-heure et ne pas dépasser une heure. Faire saigner la plaie et consulter un médecin rapidement.
4) La maltraitance
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « La maltraitance de l’enfant s’entend de toutes les formes de mauvais traitements physiques et/ou affectifs, de sévices sexuels, de négligence ou de traitement négligent, ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir». « L’enfant maltraité est celui qui est victime de violences physiques, cruauté mentale, abus sexuels, négligence lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique. »
Signes physiques :
Ecchymose, hématome, plaies, brûlures, fractures, alopécies.
Signes de maltraitance psychologique :
Discontinuité des interactions, humiliations répétées, insultes, exigences excessives, emprise, injonctions paradoxales.
Signes de négligences lourdes :
La négligence peut porter sur : l’alimentation, le rythme du sommeil, l’hygiène, les soins médicaux, l’éducation, la sécurité au domicile ou en dehors. Les négligences lourdes ont des conséquences graves sur le développement physique et psychologique de l’enfant (dénutrition, hypotrophie staturo-pondérale, nanisme psychosocial). La négligence peut être à l’origine de dommages physiques par surveillance inadéquate, voire entraîner le décès de l’enfant.
Constat de maltraitance
🟠 Appeler le 119 : numéro d’appel national de l’enfance en danger.
Ouvert 24h/24, 7/7, gratuit, n’apparaît pas sur la facture téléphonique, l’appel peut être anonyme. La mission des écoutants, professionnels de l’enfance, est d’apporter aide et conseil aux appelants confrontés à une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être. Pour cela, ils sont à leur écoute afin de recueillir des informations et évaluer la suite à donner. En fonction de la situation, l’écoutant peut être amené à les conseiller, à les informer, voire à les réorienter vers des services de proximité, ou à transmettre dans les plus brefs délais un compte-rendu des informations recueillies aux services compétents du conseil départemental concerné.
🟠 Adresser un courrier à la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) au sein des services du Conseil départemental, une équipe pluridisciplinaire de professionnels est chargée de recueillir toutes les informations préoccupantes concernant des enfants, d’évaluer les situations de danger, et de déclencher, si besoin, des mesures de protection.
🟠 Effectuer un signalement écrit au Procureur de la République du Tribunal de grande instance (TGI) du domicile de l’enfant. Les signalements écrits au Procureur de la République du Tribunal de grande instance (TGI) à réserver aux cas les plus graves (maltraitance avérée, violences sexuelles…)
Vous doutez ?
Contactez votre agence Babychou Services
Mieux vaut signaler les doutes que vous pouvez avoir sur la sécurité physique et morale de l’enfant, au risque de vous tromper, plutôt que de laisser un enfant en danger.
Dans tous les cas, le mieux est d’en parler à des professionnels de la protection de l’enfance (119 ou CRIP) qui seront les mieux à même de vous conseiller, et d’évaluer les suites à donner aux informations dont vous leur faites part.
Par ailleurs, depuis la loi du 14 mars 2016, vous pouvez vous adresser au médecin référent de l’aide sociale à l’enfance de chaque département notamment pour vous accompagner dans le repérage des enfants en danger et vous renseigner sur les conduites à tenir dans ces situations.