Journée Internationale des Femmes
Le 8 mars célèbre la Journée Internationale des Femmes
Un équilibre à créer
A la veille de la Journée de la Femme, Babychou Services a demandé à Iris Chicheportiche, psychologue clinicienne et maman de 3 enfants, comment les femmes de 2017 concilient vie professionnelle et vie de maman. Éléments de réponse.
Comment concilier sa vie de mère et de femme ?
Je continue à m'étonner qu'en 2017, la femme prend encore en charge la majorité de ce qui concerne les enfants et le foyer, même si la génération des trentenaires d'aujourd'hui semble être plus impliquée. Habitant en face d'une école, je constate que beaucoup de papa viennent tous les jours.
Comment les mères gèrent cette dualité ?
Les femmes que je vois ne viennent pas forcément consulter en exprimant cette difficulté. En revanche, je vois comment le poids de cette responsabilité tombe davantage sur les mères qui doivent gérer en parallèle leur carrière. Heureusement, la majorité des femmes le gère très bien.
Est-ce que faire garder ses enfants à l'extérieur entraîne une culpabilité ?
Ce n'est pas tant la culpabilité de les faire garder que ne pas avoir le temps de s'en occuper et la peur de rater quelque chose : leurs premiers pas, leurs premiers mots... Travailler en étant mère nécessite de faire le deuil de la perfection, que ce soit en tant que mère ou du côté professionnel. La femme peut se sentir en porte-à-faux par rapport aux exigences au travail pour des raisons x ou y comme un enfant malade, une nounou absente, etc... Ce qui crée un tiraillement interne continuel, avec la culpabilité qui s'en suit pour essayer de combiner les 2. De la même façon, la mère peut avoir tendance à compenser en gâtant trop les enfants, en ne sachant pas leur dire non.
Est-ce que les femmes ont une plus grande exigence envers elles-même que les hommes ?
Au niveau des enfants, je dirai oui, car la responsabilité est là, évidente. Mais je rencontre aussi des femmes qui parviennent bien à gérer cette dualité et cela dépend beaucoup de leur histoire familiale.
Les références comptent donc toujours beaucoup ?
Oui, quand on a eu une mère qui travaillait, on assume ces deux rôles de façon plus décomplexée. Les références sociales et culturelles comptent aussi : dans une grande ville où la vie est chère, travailler est une évidence. Et quand on habite dans un pays où les hommes participent plus à la vie du foyer, comme les pays du Nord où le congé parental existe depuis longtemps, les choses se font de façon plus naturelle.
Le mot de la fin ?
Essayer de faire le mieux possible mais ne pas chercher la perfection, trouver son propre équilibre.